MAROC – J4 – WANDRAS – AIT ALI N’TOU

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Jeudi 06 Septembre 2018

Canyon du Wandras – Tizi N’Ousderme – Aït Hamza – Aït Ali N’Tou – 11h30 de marche, 35km, 400m D+, 1600m D-

Les orages menacent encore aujourd’hui, nous partons un peu avant 6h du matin. Nous ne le savons pas encore, mais c’est une journée marathon qui nous attend, bien arrosée et interminable mais avec un paysage incroyable. Le but est de rejoindre un gîte pour passer la nuit au sec.

Nous démarrons donc de nuit, sous un ciel couvert, par l’ascension de la vallée menant au tizi n’Ousderme (3200m). Alors que nous traversons un grand plateau le jour se lève et le soleil joue à cache-cache avec les nuages. Nous découvrons le splendide paysage qui nous entoure puis nous commençons la longue descente vers la vallée de la Tessaout. Le chemin est raide, les passages en balcon sont impressionnants mais la vue est extraordinaire : le fond de vallée est entièrement vert, parsemé d’arbres et de cultures alors que les montagnes autour sont colorées de rouge, de violet, d’ocre et de jaune. Quels contrastes !

Après une longue descente nous arrivons au village de Tasgaïwalt, puis Amezri. Il y a de belles maisons en pierre qui surplombent le fond de vallée et ses multiples cultures. Nous croisons de nombreux enfants qui jouent et nous saluent joyeusement.

Nous continuons ensuite à descendre en empruntant la piste qui est coupée à plusieurs reprises par de grandes coulées de boues. Les pluies sont destructrices par ici, les laisses de crue de la Tessaout sont impressionnantes ! Avant de quitter cet oasis, nous nous arrêtons manger dans une maison au bord de la rivière que nous devons traverser à gué car les ponts se sont faits emportés par les récentes crues. Il ne faudrait pas beaucoup plus de débit pour ne plus pouvoir passer d’une rive à l’autre.

Après un bon repas nous reprenons notre chemin qui emprunte toujours la piste qui descend vers Aït Ali N’Tou. La vallée est très belle avec ses massifs colorées mais la marche sur la piste paraît longue et sans fin. Nous traversons quelques villages avec de belles maisons perchées sur les pentes raides qui dominent le cours d’eau. A nouveau de nombreux enfants viennent à notre rencontre mais cette fois ci ils réclament des friandises et de l’argent en se montrant très insistant. Ils nous suivent un bon moment en ne cessant pas de nous faire des demandes, devenant agressifs face au refus de leur donner de l’argent ; notre guide finira par les gronder et les renvoyer dans leur village. Ce fut un moment où je n’étais pas à l’aise…

Arrivé au village de Aït Hamza, nous apprenons que la route a été emportée par les crues et qu’il est dangereux et compliqué de passer par le fond de vallée à cause de l’impétuosité de la rivière Tessaout. Nous faisons alors un détour par la montagne, en empruntant un superbe chemin en balcon qui longe la vallée érodée par les pluies et le temps. Les couleurs sont superbes !

Nous finissons par rejoindre le fond de vallée où le cheminement devient complexe, nous sommes obligés de passer à travers la végétation et les champs car le sentier a été emporté par les eaux à plusieurs endroits. Nous devons traverser des bras de la rivière plusieurs fois alors que la pluie tombe fortement. Nous arrivons au gîte vers 18h30, épuisés et totalement trempés. Le logis est assez luxueux, les chambres sont très agréables, les sanitaires impeccables (l’eau un peu froide) et la salle à manger très confortable. Le thé à la menthe nous réconforte après cette journée difficile. Après nous être lavés et mis nos affaires à sécher nous prenons le repas constitué d’une soupe et d’un tajine au poulet. Notre guide nous annonce que le départ du lendemain sera plus tardif aussi nous pourrons profiter des lits au maximum pour nous remettre des deux derniers jours bien fatigants.

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