Mercredi 12 Septembre 2018
Yagour – Timichi – 8h de marche, 970m D+, 1200m D-
Départ à 6h40, il fait encore nuit. Nous descendons le long de l’oued et passons devant les bergeries où sont encore parquées les chèvres et les moutons. Nous quittons ensuite le plateau du Yagour et empruntons un chemin à flanc de montagne qui nous offre une superbe vue sur le village de Aguerd. Le chemin rejoint ensuite la crête et nous basculons de l’autre côté, en découvrant la vallée de l’Ourika. La descente est longue pour le village de Setti Fatma où nous retrouvons la civilisation et le monde moderne. C’est un lieu très touristique, avec beaucoup de bars/restaurants dont les tables sont directement installées dans le ruisseau. Les habitants de Marrakech viennent régulièrement ici pour fuir la chaleur de la ville et se rafraîchir en dégustant un thé à la menthe, les pieds dans l’eau. Cela nous fait drôle de nous retrouver dans cette agitation touristique, sollicités par les nombreux vendeurs qui bordent la route, gênés par les véhicules qui circulent sans cesse alors que nous avons passé plusieurs jours dans la tranquillité de la montagne.
Nous faisons une longue pause à une terrasse surplombant l’Ourika, buvant thé et soda pendant que les muletiers font le plein de vivre pour la fin du trek. Après cette pause nous marchons une petite heure pour rejoindre la fin de Setti Fatma où nous prenons notre repas à l’ombre des arbres.
Après le repas, la montée est raide et difficile. Nous remontons la vallée de l’Ourika par la piste en travaux. D’énormes engins de chantier creusent les flancs de la montagne pour élargir la piste, provoquant d’énormes éboulis qui finissent beaucoup plus bas dans l’oued. Nous patientons un moment avant que les engins ne cessent leur travail titanesque et nous laissent passer, pas très rassurés avec ces pierres qui roulent de partout.
Le ciel est nuageux depuis le matin mais la pluie nous a épargné. Nous traversons trois villages, où les déchets plastiques pullulent et se dispersent avec le vent. C’est assez triste de constater que la société de consommation parvient à venir polluer ces villages isolés dans l’Atlas.
Nous continuons de remonter la vallée et atteignons enfin Timichi, petit village à l’intersection de deux vallées. Ce soir nous dormons dans un gîte, assez sommaire au niveau des chambres mais la terrasse est agréable avec ses fauteuils et ses canapés. Il n’y a qu’une douche pour dix aussi cela prend du temps de tous passer. Alors que nous prenons le repas du soir, la pluie s’invite et nous devons nous serrer pour rester à l’abri de la pluie.