Vendredi 14 Septembre 2018
Imlil – Refuge du Toubkal – 4h30 de marche, 1200m D+
Après un copieux petit-déjeuner au gîte, nous partons à 7h30. Nous montons le long d’une piste qui surplombe Imlil, le Chamonix marocain. Nous atteignons Aremd où débute réellement l’ascension du Toubkal. Il fait très beau mais froid, les sommets sont saupoudrés de neige. Le chemin remonte tranquillement la vallée jusqu’au village de Sidi Samarouch, où est installé un marabout connu dans toute la région. Les marocains viennent pour différentes raisons mais apparemment la majorité des cas concerne la fertilité. Il y a également des petits gîtes et des échoppes qui proposent des boissons et de la nourriture à emporter pour la randonnée.
A partir de là le chemin se redresse et le paysage devient plus aride. Je trouve que cela ressemble à la haute montagne dans les Alpes, c’est beaucoup moins dépaysant que les autres parties de l’Atlas que nous avons gravi jusqu’à maintenant. Cette impression est renforcée par la présence de nombreux randonneurs, en groupe accompagné ou en individuel ; cela nous change des jours précédents où nous ne croisions que des bergers sur les chemins. A plusieurs endroits lors de l’ascension, des petites échoppes proposent des boissons fraîches. Le secteur du Toubkal est très touristique !
Nous finissons par arriver en vue du refuge, posé en fond de vallée au milieu des blocs de pierre. Seules deux mules nous ont dépassé alors nous faisons une petite pause en attendant le reste de l’équipe. Pour une fois, nous arrivons au campement avant les muletiers !Cinq minutes plus tard tout le monde est arrivé et nous installons nos tentes pendant que l’équipe monte la tente cuisine, celle dédiée aux repas et enfin la tente toilette.
Pendant que nous prenons le repas de midi, le temps se couvre un peu et les nuages remontent du bas de la vallée. Il est trop risqué de faire l’ascension de l’Ouanoukrim avec ce temps, du coup nous passons l’après-midi au camp. Nous en profitons pour étaler nos chaussures et vêtements car la nuit n’a pas suffit à tout faire sécher. Nous allons faire un tour vers les refuges, l’un est géré par le Club Alpin Français, l’autre est privé.
Lors du repas du soir, les muletiers nous font la surprise d’une animation sympathique, avec des chansons accompagnées d’instruments improvisés. Nous passons une belle soirée qui sera malgré tout assez courte, car le réveil est prévu très tôt pour l’ascension finale.