Dimanche 13 décembre 2015
Hier, je n’ai pas trop attendu pour la douche ; eau chaude mais jet bâton! Par contre pour manger c’était l’orgie! On était très nombreux dans cette petite pièce, avec plusieurs réchauds allumés dont certains au pétrole, il faisait super chaud. C’était aussi très bruyant, difficile de discuter, de s’asseoir. Bref au bout d’un moment c’était tellement irrespirable que je suis sorti pour finir de manger!
Il est 20h, j’écris sous la tente et dehors il neige! enfin il tombe des billes de glace à l’horizontal!
Alors aujourd’hui j’ai fait camp Grey -> Paine Grande -> camp Italiano. Un peu long avec ce sac lourd mais ça se fait bien. Le paysage est superbe, le Cuerno Principal s’est dégagé au fur et à mesure que j’avançais. Encore une fois j’ai eu tous les temps sur le parcours, vent pluie et soleil pour finir! Les dégâts de l’incendie sont bien visibles tout le long, ça rend le paysage encore plus hostile.
Après presque 7 heures de marche j’arrive au campement. Après inscription auprès des gardes – le camping est gratuit – j’installe ma tente. C’est un peu l’anarchie, tout le monde pose sa tente où il peut, il y a beaucoup de monde. Heureusement je suis arrivé tôt et j’ai pu choisir un emplacement correct. Il y a un endroit pour faire à manger à l’abri, c’est tout petit alors il y a du monde partout autour qui cuisine et mange. C’est assez sympa ces repas collectifs. Sur le haut du camp, il y a des ruines de toilettes ; pas très cool. Les toilettes en service sont 100m plus loin, à l’aval du camp. D’ailleurs aujourd’hui il y avait plein de passages sur des passerelles en bois pour éviter les zones marécageuses, une bonne partie sont cassées. Je trouve les chemins moins bien entretenus qu’en Argentine ; on se demande ce qu’ils font de l’argent qu’on laisse à l’entrée…
En fin d’après midi je me suis engagé dans la vallée del Frances pour voir à quoi cela ressemblait et comme c’était à peu près dégagé, je suis monté pour faire des photos. Impressionnant glacier perché sur sa montagne en rive droite et vue sur los Cuernos en rive gauche. Du camping j’entendais des bruits énormes, comme le grondement du tonnerre, ce sont en fait des chutes de séracs dans le glacier! Plus je montais, plus le temps se bouchait et plus les flocons de neige m’entouraient ; j’ai donc fait demi tour et essayé d’atteindre le pied du glacier pour voir déboucher la rivière souterraine. Je n’étais pas loin de l’atteindre mais un torrent secondaire m’a empêché de traverser, trop de débit.
Du coup retour au camp, plein d’eau au torrent et popote! Au programme demain, aller retour dans la vallée del Frances, je récupère la tente au retour et je file au camping Los Cuernos.